Plusieurs pensent que je suis intelligent. J'ai réalisé aujourd'hui qu'en fait, il ne s'agit pas d'intelligence, mais de confiance en soi. Je manque peut-être de confiance dans plusieurs domaines, mais lorsqu'il est question d'écrire ou d'analyser, je n'hésite pas. Je ne fais pas toutes mes démarches, demandez à mes anciens professeurs. Je saute des étapes, car je prévois mon calcul. En français, je pense à la phrase qui suivra et non celle que je tape. On me reproche de ne pas donner d'explications, de ne pas défendre suffisamment mon point de vue. C'est vrai, je sais que j'ai raison ou du moins que je m'approche suffisamment de la vérité pour satisfaire aux besoins de la situation. Ai-je besoin d'aller plus loin? Malheureusement, si je dois me justifier, plutôt que de m'obstiner à faire valoir mon point de vue, je vais donner raison à l'autre personne. C'est très dangereux. Que j'aie raison ou tort, il y a des risques énormes quant à ma capacité à faire valoir mon opinion. De plus, si j'avais raison, nous aurons marché dans une mauvaise voie et subirions les conséquences de cet acte. D'un autre côté, si j'ai tort, je n'aurai pas réussi à faire ce débat qui me permettrait normalement de changer mes idées préconçues. Voilà pourquoi ne pas défendre mes idées me cause souvent problème.Je me rappelle d'une ancienne collègue, près de la retraite. Si on lui demandait comment elle allait, elle nous répondait la vérité. Elle nous expliquait ses conflits et manifestait ses joies. J'appréciais cela, sans doute à cause de la rareté de ce geste, mais aussi parce que je voyais qu'elle avait cette envie de répondre correctement à une question et non superficiellement comme le font les autres. Les gens trouvaient ça agaçant. Ils me disaient: « Ben voyons donc, je lui ai juste demandé comment elle allait et elle m'a parlé de sa vie pendant 2 minutes. » Deux minutes. C'est trop demandé pour une femme qui a travaillé pendant 30 ans et qui s'occupe seule de sa mère depuis toujours?
Le plus frustrant selon moi, c'est lorsqu'une personne nous demande comment nous allons et que, superficiellement bien entendu, nous lui répondons que tout va bien, mais qu'aussi tôt qu'on essaie de relancer la question, cette personne est déjà partie. Pourquoi poser la question si c'est pour écouter à moitié? Pour se donner bonne conscience? Bravo. Voilà un geste qui montre un manque de respect, rien de plus. Si vous voulez vous sentir impliqué, donnez 5$ à un organisme de charité, c'est déductible et vous fournirez autant d'effort.
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