16 mai 2009

Mon Minelli

Grosse déception aujourd'hui en allant voir les vélos de route. Comment se fait-il qu'un vélo de montagne avec des freins plus puissants, une suspension, un cadre plus rigide, des plus grosses roues et plus de vitesses coûte la moitié d'un vélo de route chez la même compagnie? Impossible de trouver un DeVinci en dessous de 900$. Chez Specialized, idem. Je crois que l'idée du vélo de route, ça ne sera pas pour cette année encore. Je peux toujours me rabattre sur les Nakamura et les Minelli, mais j'espérais une marque ayant une meilleure renommée. C'est un peu comme si j'avias acheté 2 Chevrolet Cavalier de suite. Mon père l'a fait et les deux ont laché de façon radicale. En sera-t-il ainsi pour mon second Minelli?

En attendant, que faire? J'ai mon vieux Minelli qui m'attend. Mis à part les problèmes techniques mentionnés il y a quelque temps, je dois maintenant faire quelque chose pour ma roue arrière. La chambre à air a peut-être 7 "patchs" dus à de nombreuses crevaisons. Mon pneu est très mince à certains endroits et semble vouloir rendre l'âme. De plus, la roue elle-même n'est pas tout à fait ronde depuis la journée même de l'achat. Et pourtant... il était si beau à l'achat. C'est comme un petit chaton que je connais bien. Maintenant, c'est un gros chat. Il est toujours sympathique, mais il a perdu de sa "mignonité". De plus, comme mon vélo, on ne peut pas trop jouer avec lui. Il se fatigue rapidement et nous montre son désintérêt. Je ne dis pas qu'il décide de faire grincer le métal de la suspension ou de déplacer le dérailleur de quelques millimètres dans le seul but de faire frotter la chaîne et même le plateau incessamment sur ledit dérailleur, mais son message est assez clair, il s'en va manger ou dormir. Adieu humain!

Que fait-on avec un vieux vélo? Que fait-on avec quoi que ce soit qui ne nous est plus d'utilité? Lorsqu'on commence à perdre son temps et son énergie sur problèmes par dessus problèmes, on est tenté de laisser tomber. Certains s'acharnent et continuent d'entretenir les choses qui ne fonctionnent pas. Certains laissent traîner jusqu'au jour où ils ont complètement oublié. Certains vont carrément baisser les bras, jeter tout cela par-dessus bord et espérer pouvoir recommencer à neuf. Pourquoi vouloir garder quelque chose qui n'est pas fonctionnel? On a beau être ingénieur, certaines choses ne se réparent pas. On peut mettre un petit diachylon et augmenter sa durée de vie de quelques jours, mais à quoi bon tout cela? Que sauve-t-on finalement en traficotant une chose inutile? N'est-ce pas nuisible puisqu'il s'agit là d'une perte de temps?

Si je me débarrasse de mon Minelli, on pourra le faire fondre et en fabriquer un meilleur. Le chat... on le garde, il reste plus que sympathique. De plus, je ne suis pas assez cruel pour faire fondre un chat. Chaque jour je fais le choix de donner une journée de plus à mon vélo. Chaque jour, il évite la fonte. Manque de courage, manque de volonté, manque de moyens? Je l'ignore. Je regarde les autres, je les admire. Ils sont beaux. Certains semblent même n'avoir aucune soudure, tout est caché. Ils sont là, dans les magasins, sur les routes, dans les appartements. Ils n'ont pas de problèmes. De toute façon, s'ils en avaient, leurs pièces sont conçues pour être réparables. Mes pièces à moi sont jetables. Elles ne sont pas démontables et elles sont souvent irremplaçables. Il a fallu que le guidon de mon dernier Minelli se fende en deux parties avant de me décider à en acheter un autre. Pire que ça, il a brisé en septembre et j'ai attendu avril. Je roulais avec une moitié de guidon. La seconde était dans ma main droite et me servait uniquement pour les freins et les changements de vitesse. Comme elle n'était plus reliée, pas moyen de me diriger avec celle-ci.
Notez que la photo n'est pas la mienne, je n'ai malheureusement pas de souvenir visuel de ce merveilleux moment de ma vie.

J'attends les cas critiques avant de jeter l'éponge. Aujourd'hui, comme chaque jour, je me demande si c'est assez critique pour le faire.


↑ Haut