Après mes nombreuses critiques sur la banlieue, je dois songer de plus en plus à mon avenir dans ce lieu étrange. Je vivrai officiellement en banlieue dans 6 semaines. J'ai toujours cette inquiétude qui plane au-dessus de moi. Comment pourrais-je faire une critique constructive sur la banlieue de façon autant sinon plus prestigieuse que François Massicotte? Mes ressources en humour étant quelque peu limitées, je devrai plonger dans le noir, le sarcasme et la moquerie.
Quoi de mieux pour commencer que de parler de mon futur voisin? Un homme qui passe ses fins de semaine entières dans son garage ou dans son camion. Je suis certain que tout le monde connaît au moins un voisin dans ce genre. Personnellement, je suis plus que choyé, car j'en ai un à Shefford et un à Rock Forest. Shefford n'est pas une banlieue, c'est un développement. Un petit parc de maisons mobiles. Bien que l'endroit soit plus pauvre que la banlieue de Sherbrooke, on peut remarquer de nombreuses similitudes:
- Il n'y a pas de trottoirs dans un rayon de 1 km et plus;
- On peut entendre les oiseaux, mais leur présence n'est due qu'aux mangeoires spécialement placées pour eux;
- La moitié des citoyens aiment faire crier leurs pneus. Bon, dans le cas de Shefford, il s'agit d'un chemin de terre, donc on lance des roches et de la poussière. Pourquoi prendre une voiture? J'arrive à le faire avec mes mains...
Et finalement, les maisons sont fièrement agrémentées d'objets divers. Sans avoir vu de flamands roses, on a encore droit aux nains de jardin, aux maisons miniatures dans le jardin et aux décorations de Noël toutes prêtes à surgir de nouveau. Je me suis questionné hier sur un hibou en plastique qui flottait dans une piscine à l'aide d'une planche de contreplaqué. Aidait-il à passer la balayeuse ou diffusait-il du chlore progressivement? Non, c'était vraiment une simple décoration. Un petit hibou qui fait le tour de sa piscine juché sur une plaque 2'x2'. Bon, c'est toujours mieux qu'un flamand, mais je n'arrive pas à comprendre pourquoi la quétainerie a toujours une si grande place au Québec.
Un autre phénomène souvent observé en banlieue est la surexploitation. Au cours des années, on voit le terrain se faire gruger à certains endroits. On achète une piscine, on veut un garage, on magasine les cabanons, un gazébo en même temps, pourquoi pas! Finalement, il ne reste plus que quelques mètres carrés de pelouse. Certains banlieusards ont un terrain deux fois plus grand qu'un citadin, mais n'ont pas plus de verdure. "C'est un choix", "Ils ont quand même une piscine", "J'aime les hiboux moi!". On peut penser ce que l'on veut, il reste qu'on s'éloigne du principe de base qui était d'avoir un milieu moins dense. Ai-je besoin de me plaindre? Non, si je compare mon stage de l'été 2008 avec mon stage actuel, l'espace où je vis contient beaucoup plus de végétation. Ce que je trouve étonnant par contre, c'est que j'ai pu passer 4 mois l'été passé dans une petite maison, au coin de deux gros boulevards, juste à côté d'une usine de Bombardier et il y avait là des arbres centenaires et plus de vert que de gris. Le 1er juillet je m'en vais à Rock Forest, sur le terrain aux côtés du mien, un arbre de 5 ans, 10 peut-être. Une piscine, un garage, un gazébo, , trois haies de cèdres, trois voitures et une souris verte. Bon, il y a au moins une souris qui vient colorer cet endroit.
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1 commentaires:
Salut mec,
j'ai utilisé le même nom de domaine que toi pour mon "blog/site web" (en construction présentement)
http://www.unelonguemarche.ca/
ça fait drôle de voir cette expression utilisée presque pour le même objectif, les déboires de la vie! Deux points de vue pris sur deux angles différents.
Très divertissant! Merci de partager!
Simon
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